Quelques citations 





" Si j'ai inventé un style, un genre au cinéma, je ne l'ai pas fait exprès... "



Fernandel a ainsi résumé sa conception du comique :

" L'acteur (au cinéma) ne dispose pas ou très peu d'une histoire pour l'aider. Il n'y a que le gag, un point c'est tout. Et le gag, c'est nous qui le créons. Sans ambiance. Dans le silence du studio. Seul point de repère : les techniciens avec lesquels je travaille. S'ils rient : ça ira. Parce que eux, eh bien, ils en ont vu ! ". C'est un peu la servante de Molière.




1934, la rencontre décisive avec Marcel Pagnol et son premier rôle dramatique dans ANGÈLE :

" Pagnol m'a donné le côté émotion que je n'avais pas;
moi je ne songeais qu'à profiter au maximum de mon faciès pour faire rire les gens. "




Politique?

"Je suis plutôt de Droite, mais pour aller à Gauche, je passe par le Centre."




Sexe et alcool...

"Le pastis, c'est comme les seins. Un c'est pas assez et trois c'est trop."




L'amour

"Si je suis ce que je suis, je le dois à ma femme et à notre amour."




Elégance

"La coquetterie, c’est mon péché mignon."




Le tien c'est le tien, et le mien c'est le mien. L'accent :

L'été 1951 (juste après le tournage de Don Camillo) voit la sortie d'un disque "recueil" de chansons de Fernandel. Au verso de la pochette du disque, on trouvera un des plus beaux poèmes jamais enregistrés par le comédien, extrait de "La fleur merveilleuse", et dont Miguel Zamacoïs (1866-1955) est l'auteur:


« De l'accent! De l'accent! Mais après tout en-ai-je?
Pourquoi cette faveur? Pourquoi ce privilège?
Et si je vous disais à mon tour, gens du Nord,
Que c'est vous qui pour nous semblez l'avoir très fort
Que nous disons de vous, du Rhône à la Gironde,
"Ces gens là n'ont pas le parler de tout le monde!"
Et que, tout dépendant de la façon de voir,
Ne pas avoir l'accent, pour nous, c'est en avoir...

Eh bien non ! je blasphème! Et je suis las de feindre!
Ceux qui n'ont pas d'accent, je ne puis que les plaindre!
Emporter de chez soi les accents familiers,
C'est emporter un peu sa terre à ses souliers,
Emporter son accent d'Auvergne ou de Bretagne,
C'est emporter un peu sa lande ou sa montagne!
Lorsque, loin du pays, le cœur gros, on s'enfuit,
L'accent? Mais c'est un peu le pays qui vous suit!
C'est un peu, cet accent, invisible bagage,
Le parler de chez soi qu'on emporte en voyage!
C'est pour les malheureux à l'exil obligés,
Le patois qui déteint sur les mots étrangers!

Avoir l'accent enfin, c'est, chaque fois qu'on cause,
Parler de son pays en parlant d'autre chose!...

Non, je ne rougis pas de mon fidèle accent!
Je veux qu'il soit sonore, et clair, retentissant!
Et m'en aller tout droit, l'humeur toujours pareille,
En portant mon accent fièrement sur l'oreille!
Mon accent! Il faudrait l'écouter à genoux!
Il nous fait emporter la Provence avec nous,
Et fait chanter sa voix dans tous mes bavardages
Comme chante la mer au fond des coquillages!
Ecoutez! En parlant, je plante le décor
Du torride Midi dans les brumes du Nord!
Mon accent porte en soi d'adorables mélanges
D'effluves d'orangers et de parfum d'oranges;
Il évoque à la fois les feuillages bleu-gris
De nos chers oliviers aux vieux troncs rabougris,
Et le petit village où les treilles splendides
Éclaboussent de bleu les blancheurs des bastides!
Cet accent-là, mistral, cigale et tambourin,
A toutes mes chansons donne un même refrain,
Et quand vous l'entendez chanter dans ma parole
Tous les mots que je dis dansent la farandole! »





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