La Bourse et la Vie |
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Interprétation: | FERNANDEL (Migue), Jean POIRET (Pelepan), Heinz RÜHMANN (Schmidt), Jean CARMET (l'ecclésiastique), Marilu TOLO (Violette), André GABRIELLO (Pierre Robinhoude), Michel GALABRU (le notaire Laprise), Darry COWL (Marquy), Christa NELLI (Geneviève), Jacques LEGRAS (Tapu), Colette TEISSEDRE (Ursula), Michael LONsdale (le conférencier), Pierre GUALDI (Jean Robinhoude), Maryse MARTIN (la femme dans le train), Henri POIRIER (un joueur), ANDREX (le controleur du train), Simone DUHART (Mme le P. D. G.), Jean-Claude REMOLEUX (Paul Robinhoude, un chauffeur de camion), Gisèle GRIMM (la secrétaire de Lapierre), Marcel PERES (le portier), Anne MARESCOT (Geneviève), Roger LEGRIS (Dumoulin), Rudy LENOIR (un garde immobilier Bertin), Claude PIEPLU (un garde immobilier Bertin), Edmond ARDISSON (le contrôleur des billets), Dominique ZARDI (un garde du fourgon), Léonce CORNE (le contrôleur S. N. C. F.), Claude MANSARD (un autre joueur), Pierre DUROU (le garçon batailleur), Henri ARIUS (l'homme au chat), Philippe CASTELLI (le maitre-fromager), Raymond JOURDAN (un joueur), Albert DAGNAN (le voleur), Michel DUPLAIX (l'homme aux tickets de quai), Yves ELLIOT (un routier), Albert DAUMERGUE (Emile), Serge BENTO (le militaire), Max AMYL (le patron de l'épicerie), Joachim WESTHOFF (le jeune homme timide), Françoise ARNAUD, Gilbert ROBIN, Max MONTAVON, Henri ATTAL, etc.
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Résumé: | Directeur financier à l'Immobilière Bertin, à Toulouse, Pétepan
apprend de ses collègues les frères Robinhoude, à Paris, qu'ils ont
spéculé et perdu l'argent qu'ils devaient déposer chez le notaire, Maître
Laprise. Ils n'ont qu'un jour pour régler la somme. Décidant alors d'emprunter
les dix millions à sa société sans l'accord de la PDG, Pélepan demande
exceptionnellement à ses subordonnés, Migue et Schmidt, d'aller les retirer en
liquide à la banque. Ils devront ensuite les remettre à Pélepan à la gare. Tous
trois se retrouvent un peu plus tard - et séparément - dans le train pour Paris.
A Montauban, Migue et Schmidt repartent dans l'autre sens mais aperçoivent
Pélepan au dernier moment. Ils louent alors une voiture, conduite par un
ecclésiastique, retrouvent Pélepan à Limoges et reprennent ensemble le train.
Tandis que Migue et Schmidt attendent dans un compartiment, Pélepan
cherche une valise pour y cacher l'argent, à la suite d'un décrochage de
wagon, il arrive à... Vannes. Chez le pharmacien Dumoulin, président de
l'aéro-club local, il téléphone aux Robinhoude et leur donne rendez-vous à la
gare d'Austerlitz, en espérant qu'ils rencontreront Migue et Schmidt. Peine
perdue : chacun va de son côté chez Bertin, au 54, avenue Méliès. Pélepan,
lui, vole vers Paris avec Dumoulin; mais celui-ci ne localise plus l'aérodrome.
A court d'essence, ils doivent atterrir sur une route : Pélepan repart en voiture.
Avant de se rendre chez Bertin, Migue et Schmidt comptent l'argent au " Club
des timides"... pour ne pas être remarqués. Comme ils ont fait de nombreux
achats, il leur en manque une partie; près de la tour Eiffel, ils tombent sur des
joueurs de " roulette automobile, et gagnent plus que la somme perdue !
Tout le monde se retrouve enfin chez Bertin. Après bien des ennuis avec les
gardiens et le chef comptable, ils s'en vont dans un bar. Schmidt comprend
alors le trafic de Pélepan. Chez Maître Laprise, les trois compères parviennent
à escroquer celui-ci en lui donnant son propre argent. Schmidt et Migue
partent avec les billets en se tutoyant pour la première fois, suivis de Pélepan à
qui ils n'adressent pas la parole...
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Critiques: | "Le comédien allemand Heinz Rühmann incarne non sans humour un très sérieux natif de Strasbourg auprès d'un Fernandel devenu sobre de gestes et mimiques..."
La Cinématographie française, 10 juin 1966. "Mocky n'a jamais pu donner une unité de ton à ce voyage infernal, composé de poursuites et de chassés-croisés, où des faits d'une grande banalité prennent soudain des allures de cauchemar, où des personnages affligeants de médiocrité vériste côtoient des créatures ahurissantes venues tout droit du burlesque américain. Livré à lui-même, près d'un Rühmann sinistre et d'un Poiret qui force la note vaudevillesque, Fernandel apparaît triste et désabusé, résigné à subir les fantaisies d'un metteur en scène dont il ne partage en rien les goûts malgré la signature prestigieuse de Marcel Aymé." Jacques Lorcey, Fernandel, Ed. PAC 1981. "Filmée un peu à la va-comme-je-te-pousse mais joyeusement loufoque , cette comédie burlesque prend prétexte de chassés-croisés vaudevillesques pour tirer l'intrigue un peu dans tous les sens et pour accumuler des situations incongrues , délirantes ou satiriques. Comme souvent chez MOCKY , les acteurs sont à la fête (c'est vrai pour Jean POIRET, Michel GALABRU et Michael LONSDALE en "conférencier" dans un club de timides; FERNANDEL, lui, ne semble pas à son avantage dans l'univers débridé de MOCKY). NB : Le titre du film est parfois maltraité ; il s'agit bien de LA BOURSE ET LA VIE et non pas de LA BOURSE OU LA VIE." Jean-Francois HOUBEN, Octobre 1998. "Capable du meilleur comme du pire, ce Mocky là était plutôt bien inspiré. Il disposait en outre de dialogues signés Marcel Aymé et d’une distribution de choix dominée par Fernandel, Jean Poiret et la star allemande Heinz Rühmann." Pascal Mérigeau, Teleobs du lundi 23 juin 2008. |
Anecdotes: | À l'origine, le rôle de Pelepan devait être tenu par Robert Lamoureux; il fut remplacé au dernier moment par Jean Poiret, qui faisait déjà partie de "la famille" Mocky depuis les VIERGES (1963). Pour réunir les fonds nécessaires, le réalisateur a sollicité des capitaux jusqu'en Allemagne. En contre-partie, il a dû engager le fameux comique d'outre-Rhin Heinz Rühmann.
Il s'agit également de l'unique collaboration entre Mocky et Marcel Aymé (l'un des auteurs préférés du cinéaste), qui avait ardemment défendu UN COUPLE alors que ce film avait du mal à démarrer avec la censure. En novembre 1969, Fernandel dira à Jacques Baroche: "Lorsqu'on m'a proposé ce film, que j'hésitais à faire, je n'ai pas voulu refuser. Mocky avait fait Un drôle de Paroissien, qui était un bon film. On me donne le sujet et on me parle, pour la distribution, de Robert Hirsch et Robert Lamoureux. Je me suis dit qu'à tous les trois, il n'y avait aucune raison de faire un mauvais film. En fait, après avoir signé le contrat, j'ai eu pour partenaire, "le Fernandel allemand", Heinz Rühmann, un acteur qui a beaucoup de talent, mais malheureusement pas dans le comique. Ce fut la première erreur de Mocky. En outre, il avait des trouvailles bizarres. Par exemple, nous avons tourné une scène à Toulouse. J'arrête un taxi et je vois au volant une femme avec une casquette et une pipe. Je demande des explications et Mocky me dit: "En Hollande, toutes les femmes ont la pipe et la casquette." En Hollande, mais nous sommes à Toulouse!" Fernandel, Ciné-Revue du 13 novembre 1969. Une autre erreur de Mocky tient aussi à la distribution. A la suite de remaniements importants, le scénario fera la part belle aux seconds rôles, au détriment des deux vedettes. "On a vite compris qu'il fallait contrebalancer les prestations de Fernandel et Rühmann (déjà assez âgés à l'époque et, en réalité, quelque peu sur leur déclin), précise J-P Mocky. D'où l'intrusion de personnages comiques secondaires que vont assurer, dans le scénario final, des gens comme Galabru, Andrex, Cowl, Carmet, etc. Malgré cet effort, le film se trouve singulièrement déséquilibré, du moins à mes yeux." Lors du tournage, Fernandel est resté sur ses gardes, interrogeant le metteur en scène à tout bout de champ sur son étrange façon de travailler. Peut-être est-ce cela "la Nouvelle Vague"? A sa sortie, La Bourse et la Vie se révèle comme un échec même si, en Italie, il reçoit un bon accueil et connaît un relatif succès en Allemagne, grâce à la présence de Rühmann. En France, les critiques ignorent littéralement le film: pas un seul article dans toute la presse. Ce n'est que rétrospectivement qu'il prendra rang de film culte pour les cinéphiles. Marco Ferreri, à la question: "Quel est pour vous le meilleur film français des années soixante?" répondra: "La Bourse et la Vie de Jean-Pierre Mocky." Jean-Jacques Jelot-Blanc, L'accent du soleil, Ed. Stock 1991. "Jean Pierre Mocky est le seul cinéaste de la Nouvelle Vague qui aura recours aux services de Fernandel, pour cet unique film. Bourvil avait dit du bien de Mocky à mon père et c'est certainement un élément qui l'a décidé à franchir le pas. Ce long métrage entraîne les protagonistes dans une course-poursuite infernale. Mon père, surpris en visionnant le film en projection privée, confie au réalisateur qu'il lui a fait faire des choses qu'il n'a pas osé jouer jusqu'alors." Franck Fernandel, Mon Fernandel, Ed. Autres Temps 2001. |
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