Crésus |
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Interprétation: | FERNANDEL (Jules),
RELLYS (Paul), Marcelle RANSON-HERVE (Joséphine dite Fine, la veuve),
Louise SYLVIE (Delphine, l'institutrice), Paul PREBOIST (le maçon),
Miquel GAMY (Albert), Jeanne PEREZ (Marie), Edouard HEMME
(le curé), Olivier HUSSENOT (le 1er policier), Jacques PRÉBOIST
(le 2eme policier), Pierre REPP (l'employé de la banque),
Jeanne MARS (la femme de Paul), René GENIN (Burie),
Lucien VERVA (le Hebe), Luce DASSAS (Rose), Hélène TOSSY (la patrone),
Etienne FLEURICHAMP (Emile), Charles BOUILLAUD et JACOPOZZI (les gendarmes),
René BOURBON (l'employé du crédit), Claude ROSSIGNOL (le patron), etc. |
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Résumé: | Jules est berger sur un plateau aride
de Haute Provence. Il vit seul : parfois il laisse une lampe allumée devant une
de ses fenêtres et Fine, une jeune veuve, vient lui tenir compagnie. Jules fait
paître ses moutons sur les hauteurs et c'est là qu'un matin il découvre une
énorme bombe. Comme on est en 1946, au lendemain de la guerre, le berger pense
que l'engin explosera facilement. Il s'abrite dans un trou, vise le détonateur
de la bombe et tire plusieurs coups de fusil. Rien ne se passe. Intrigué,
Jules s'aperçoit alors qu'il ne s'agit pas d'une bombe mais d'un "container"
bourré de billets de banque.
Il y en a une telle quantité que Jules est incapable de compter cette fortune tombée du ciel. Discrètement, il cherche à savoir par Delphine, l'institutrice, combien il faut de zéros pour faire des millions de milliards, mais il ne comprend rien à la leçon. Le curé, consulté, lui cite l'Évangile. Quant à Fine, elle se contente de donner une idée à Jules : réunir tous les villageois autour d'un banquet. Et là, le berger doit expliquer d'où lui vient cet argent. Croyant calmer la convoitise de tous, Jules se met alors à distribuer à chacun, jour après jour, des paquets de billets. Les bénéficiaires de ces largesses, jaloux les uns des autres, en viennent à haïr leur auteur et à décider de le tuer. Heureusement pour le "Crésus" involontaire, deux policiers surviennent qui révèlent que les billets sont faux : les Allemands comptaient en inonder la France pour la ruiner ! |
Critiques: | "Fernandel, pour le
meilleur et pour le pire, a été l'une des expressions les plus précises, les
plus parfaites d'une vision complaisante et donc petite-bourgeoisie des milieux
populaires méridionaux [...] Il était, on voulait en faire un comédien comique
si triste et si profond qu'au moment d'en rire, on aurait dû en pleurer."
Albert CERVONI, l'Humanité, 26 février 1973. "Jean Giono avait 65 ans lorsqu'il écrivit et réalisa ce film, libre récit d'un homme se laissant aller au plaisir de conter, pour une fois, autant par l'image que par les mots. Le thème de "Crésus" est bien connu, c'est: "L'argent ne fait pas le bonheur." L'auteur y a fait passer une sagesse amère et désabusée. L'argent, ici, suscite des jalousies, des convoitises. Il corrompt les valeurs d'une vie organisée selon la nature. La présence de Fernandel, qui avait, dans les années 30, été l'interprète d'"Angèle" et de "Regain", a fait comparer "Crésus" aux films provençaux de Marcel Pagnol. La démarche de l'écrivain était pourtant plus intéressante qu'on ne l'a dit. Son texte, très littéraire, et sa mise en scène ne visaient pas au réalisme paysan mais à la fable sociale. On peut voir dans "Crésus" une méditation sur l'argent, le bonheur et la solitude, avec Fernandel dans un personnage qui a ses ombres. Sa composition est excellente." Jacques Siclier. |
Anecdotes: |
C'est pendant les prises de vues de "L'eau vive" que l'écrivain décida de créer,
le 11 septembre 1959, la société des Films Jean Giono grâce à laquelle il
entendait prendre en mains la destinée cinématographique de son œuvre. "Crésus"
sera la première production de cette société (qui financera également "Un roi
sans divertissement"), et le seul film réalisé par Jean Giono lui-même.
Source: Mr Cinéma, www.mcinema.com « Vous n'êtes pas ici dans une Provence de tutu panpan, avait dit Giono à ses comédiens. Vous n'aurez pas de cyprès, pas de ciel vraiment bleu, pas de tambourinaires. Je vous donne l'aridité et le vent.» Si l'écrivain se décide à tourner lui-même cette fable, c'est moins par passion du cinéma que par lassitude d'avoir été trahi (de façon plus ou moins grave) par ses adaptateurs, et pour corriger une image de la Provence décorative et touristique. Inabouti techniquement, souvent plat dans sa mise en scène, le film parvient, par un dépouillement et un ton presque insolite, à ne ressembler à rien d'autre... qu'à du Giono. Une communauté quasi primitive est troublée par l'irruption d'un élément qui modifie les données d'une vie sociale ancestrale. Au terme d'un parcours très chrétien, Jules comprendra que seul le dénuement mène à l'amour. La scène du banquet est un des passages les plus étranges et les plus poétiques de ce film inclassable, et donc méconnu. Aurélien FERENCZI. |
Jules, berger de moutons, découvre une "bombe" |
Jules essaye de faire exploser la "bombe" |
La citerne, les banques et les vélos... |
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Mon copain a peur des milliard Mr le curé |
La distribution des billets au village |
![]() Jacquette de la cassette vidéo VHS |
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Le DVD paru le 7 décembre 2004 chez Gaumont-Columbia-Tristar-Home-Video
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Le DVD du film.
La vidéo V.H.S. du film. |
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Le DVD du film. |
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Le DVD du film. |
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Le DVD du film |
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Mis à jour le dimanche 23 septembre 2001
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