Fric-Frac 



Réalisateur: Maurice LEHMANN
Assistant Réal.: Claude AUTANT-LARA
Scénario: Michel DURAN, d'après la pièce d'Édouard BOURDET et Fernand TRIGNOL
Dialogues: Michel DURAN
Musique: Casimir OBERFELD
Images: Armand THIRARD, Louis NEE, Roger ARRIGNON, Roger FELLOUS
Montage: Victoria POSNER-SPIRI MERCANTON, BARACHE
Décors: René RENOUX
Son: Robert IVONNET
Production: Productions Maurice Lehmann
Directeur de prod.: L. BRETON
Conseils en argot: Fernand TRIGNOL
Photographe: Roger CORBEAU
Tournage: 22 mars - avril 1939
Procédé: Noir et Blanc
Type: Comédie
Durée: 2h (version de 1h 40)
Sortie: 15 juin 1939, Paris
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Une affiche originale du film.

 Interprétation:
ARLETTY (Loulou), FERNANDEL (Marcel), Michel SIMON (Jo "les bras coupés"), Hélène ROBERT (Renée Mercandieu), Marcel VALLÉE (Mr Mercandieu, le bijoutier), Jacques VARENNES (Tintin), ANDREX (P'tit Louis), Génia VAURY (La grande Marie), René GÉNIN (Mr Blin), Georges LANNES (Fernand), et CLAIRJANE, RIVERS-CADET, Eugène STUBER, Huguette MEUNIER, Frédéric MARIOTTI, Henri CHARETT, Manuel GARY, TITYS, Claire DARCAS, André RAYMOND, Sarah RAFALE, Fernand FLAMENT, etc.

Extraits du film et images diverses

Résumé:
Employé chez le bijoutier Mercantieu, Marcel rencontre lors d'une manifestation sportive deux personnages pittoresques : Jo et Loulou. D'emblée, Marcel, bien que pratiquement fiancé à Renée Mercandieu, la fille de son patron, tombe amoureux de Loulou. Il ignore que cette dernière, tout comme Jo, appartient au monde des truands. D'ailleurs P'tit Louis, "l'homme" de Loulou, qui est enfermé en prison, a besoin d'argent rapidement. Dans sa naïveté, Marcel se fait presque le complice du cambriolage de la bijouterie où il travaille. Mais, finalement, Jo et Loulou ne sont pas aussi fourbes que leur "métier" pourrait le laisser supposer. Constatant qu'il serait ignoble d'exploiter le brave Marcel, ils lui avouent la vérité. Renonçant à la piquante Loulou, Marcel finira par épouser Renée...


Critiques:
"Fernandel, Michel Simon et Arletty y sont éblouissants: on passe avec eux un bon moment et il en reste une certaine nostalgie."
Télé sept jours

"Une fois de plus, nous avons purement et simplement une pièce de théâtre photographiée. Le cinéma n'a malheureusement apporté aucune contribution personnelle. On rit bien souvent, mais cela est dû au dialogue ou à la verve des acteurs."
Jean FAYARD, Candide, 1939

"Dans la production des années 30, autant pléthorique qu'immémorable, "Fric-Frac" se distingue par un scénario de comédie assez dense, plutôt bien ficelé et rebondi, et plus d'une fois surprenant par ses côtés directs. Décors, technique, musique sont réduits au minimum, mettant d'autant mieux en valeur les dialogues et les acteurs : la performance phénoménale de Michel Simon, la réjouissante prestation de Fernandel un chouïa au-dessus de ce qu'on attendait, et une habile présence d'Arletty qui aurait facilement pu être éclipsée par ses comparses. La fille du patron, interprétée par Hélène Robert, est la plupart du temps oubliée lorsqu'on parle du film mais elle sert plus qu'honorablement de faire-valoir.
  Rien n'est plausible dans le film, aucune situation, aucune attitude et à commencer par la théatralité de l'action. Mais on s'en moque car le trio nous entraine aux joies du bonneteau en plein air et aux parties de cartes d'arrière-cafés, à la découverte de l'argot et du javanais, à écluser les godets, à faire attendre les dabes... Tout est drôle ou exagéré sans être outrancier, et de ce fait le film supporte très bien son âge. Mieux qu'une curiosité, un fragment mémorable de l'histoire de la comédie française."

Vincent Fournols, Lumiere.org, 4 juillet 1999

"Créée en 1936 au théâtre de la Michodière, la pièce d'Edouard Bourdet, jouée par Victor Boucher, Arletty et Michel Simon, eut un énorme succès, grâce à la drôlerie des situations et l'argot, la "langue verte" dont étaient marqués les dialogues, avec l'aide d'un spécialiste, Fernand Trignol. Le film, tourné trois ans plus tard, n'y changea presque rien, apportant simplement un décor naturel pour la promenade à la campagne en tandem. Fernandel remplaça Victor Boucher, apportant face à Michel Simon, avec lequel il ne s'entendit pas très bien, un comique moins fin que celui du créateur du rôle de Marcel, petit-bourgeois timoré mêlé à la pègre pour les beaux yeux d'une "fille de joie". "Fric-frac" connut un triomphe au cinéma comme au théâtre. Ce divertissement basé sur la mythologie populaire (et, en fait, inoffensive) des truands et de leurs "dames", fait toujours rire car on ne peut résister aux numéros de ces acteurs qui correspondaient à un certain air du temps. Arletty, depuis "Hôtel du Nord" avait une façon bien à elle de jouer les prostituées !..."
Jacques Siclier

"Voilà un film typique de ces adaptations de pièces de théâtre qui furent légion dans les années 30, et laissaient la part belle aux acteurs. Le scénario, bien mince, est sublimé par le trio magique des interprètes. Les comédiens prononcent des dialogues savoureux qui mêlent parler populaire (argot véritable ou rêve de scénariste ?) et langage plus châtié. Bien sûr, Arletty est formidable, tout comme Fernandel, qui reprenait un rôle créé par Victor Boucher. Mais Michel Simon, expert à la machine à sous truquée et au bonneteau (« Où qu'é-t-i' ? Où qu'é-t-i' ? ») est absolument exceptionnel. Audacieux, poétique, il paraît qu'il troublait ses partenaires au gré d'improvisations tonitruantes. C'est pour lui qu'on reverra, encore une fois, ce charmant Fric-frac."
Aurélien Ferenczi, Télérama, 27 novembre 1999

Anectodes:
"Fric-Frac: n.m.inv. vol avec effraction. Voleur spécialiste de l'effraction. DER. fricfraquer v.t. fricfraqueur n.m."

Créée en octobre 1936 à La Michodière par Arletty, Michel Simon et Victor Boucher (dans le rôle que Fernandel reprit à l'écran), la pièce d'Édouard Bourdet (1887-1945) et de Fernand Trignol, fut un triomphe. Au printemps 1939, Maurice Lehmann décida d'en faire l'adaptation pour le cinéma. Ce fut également un succès.

Pourtant, les rapports Michel Simon/Fernandel furent particulièrement difficiles : deux monstres sacrés s'opposant au niveau des répliques et des jeux de scène. Arletty tenta chaque fois de réconcilier les deux acteurs. Jamais plus Michel Simon et Fernandel ne se retrouvèrent face à face dans un film.

Fernand Trignol fut l'un des grands rois de la "langue verte" (l'argot) du Paris des années 30-50.


Extrait sonore du film:

"Qu'est-ce qu'y pu t'rendre malade comme ca?"


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Mis à jour le samedi 12 avril 2003