Le fruit défendu 



Réalisateur: Henri VERNEUIL
Assistant Réal.: Pierre CHEVALIER, Jacques PRUNET
Scénario: Jacques COMPANEEZ, Jean MANSE, Henri VERNEUIL
Adaptation: D’après le roman “Lettre à mon juge” de Georges SIMENON
Musique: Paul DURAND
Images: Henri ALEKAN
Montage: Gabriel RONGIER
Décors: Rino MONDELLINI
Production: Gray-Film (Paris) - Ayres D'AGUIAR
Directeur de prod.: Ludmilla GOULIAN
Distributeur: Cocinor - Comptoir Cinématographique du Nord
Son: Antoine ARCHIMBAUD
Cadreur: Henri TIQUET, Alain DOUARINOU
Costumes: Pierre BALMAIN
Maquilleur: Lina GALLET
Script: Paule CONVERSET
Régie: Paul LAFFARGUE
Photo de plateau: Walter LIMOT
Tournage: 2 mai - 25 juin 1952
Procédé: Noir et Blanc
Genre: Comédie dramatique
Durée: 1h 39
Sortie: 24 septembre 1952, à Paris
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Une affiche originale du film.

 Interprétation:
FERNANDEL (docteur Charles Pellegrin), Françoise ARNOUL (Martine Englebert), Raymond PELLEGRIN (Octave), Jacques CASTELOT (Boquet), Claude NOLLIER (Armande Pellegrin), SYLVIE (Madame Pellegrin mère), René GÉNIN (docteur Marchandeau), Fernand SARDOU (Fontvieille), Manuel GARY (Jacky), Pierrette BRUNO (Toinette), Jacky GENCEL (le petit Justin), Micheline GARY (Léa), Yannick MALLOIRE et Marie MARTINE (les petites filles de Charles Pellegrin), Hélène TOSSY (Mme Rochemaure), Max DALCOURT, Odette CHARBLAY, Mireille PONSARD, Nicolas AMATO, etc.

Extrait du film
Photo prise par le photographe Walter Limot © (Tous droits réservés)

Résumé:
Le docteur Charles Pellegrin, veuf de 45 ans, vient s’installer en Arles avec sa vieille mère et ses deux petites filles nées d’un premier mariage. Peu après, il épouse Armande, nièce du docteur Marchandeau, et exerce son métier avec un dévouement qui lui vaut l’attachement de tous. Mais il ne trouve pas dans la froide et autoritaire Armande, la femme douce et aimante qu’il espérait. À l’occasion d’un voyage à Marseille, il fait la connaissance de Martine Englebert, une jeune fille de vingt ans délurée et un peu canaille, dont il s’éprend et qui devient sa maîtresse le soir même. Martine se rend précisément en Arles, invitée par Boquet. Pour lui éviter de tomber sous la coupe de cet homme à la réputation douteuse, propriétaire d’un bar et de l’Auberge du Chêne Vert, Pellegrin l’engage comme secrétaire et va régulièrement la retrouver dans la chambre qu’elle occupe dans une autre partie de la ville. Totalement ensorcelé, il ne tient aucun compte des avertissements que lui adresse le destin. Soucieuse de préserver les apparences, Armande, qui a surpris Martine dans les bras de son mari, garde le silence. Mais la jeune fille commence à se lasser de son amant quadragénaire et de la vie monotone de la petite ville. Sur les conseils de Boquet, elle décide de rompre avec Pellegrin et de monter à Paris. De crainte de la perdre, Pellegrin fait sa valise et envisage de tout quitter pour la suivre. Mais il réalise qu’il est déjà sorti de la vie de sa jeune maîtresse et rentre chez lui. Il y retrouve une Armande plus compréhensive et qui saura pardonner, d’autant plus que la crise lui a permis de comprendre combien elle tenait à son mari.


Critiques:
"[...] Ici, Fernandel devient une tout autre sorte d'acteur: il quitte le comique, évolue vers le grave. Il ne fait, comme d'habitude, jamais une erreur, jamais une faute d'intention."
Hervé LAUWICK, Noir et Blanc, 8 octobre 1952

"Rencontre de la pin-up des années cinquante et du comique numéro un de l'époque sous la direction d'un chouchou du box-office. La qualité française est bien au rendez-vous de cette classique histoire d'adultère inspirée par Simenon."
Téléobs du 3 décembre 2002

"Une solide adaptation de Simenon, où Fernandel s'affirmait définitivement dans le registre dramatique, au côté d'une formidable Françoise Arnoul."
Télépoche du 5 décembre 2002

"Cette histoire banale d'un adultère de province se termine par la tranquille victoire de la femme légitime. Le Fruit défendu s'inspire de Lettre à mon juge, de Simenon, dont on retrouve le petit monde bourgeois. C'est du cinéma carré, bien sur ses rails, celui que la Nouvelle Vague allait fustiger. Mais les comédiens méritent le détour : Fernandel, alors quinquagénaire, qui tenait à s'affirmer définitivement dans le registre dramatique ; Françoise Arnoul en petite garce ; et la grande Sylvie, toujours formidable en mère poule émouvante et vraie."
Télérama du 5 décembre 2002

Anecdotes:
Après MEURTRES, de Richard Pottier (1950), LE FRUIT DÉFENDU est le second film entièrement dramatique tourné par Fernandel. Quoique le sujet de Georges Simenon ait été quelque peu édulcoré puisque le roman se terminait par un assassinat… La critique souligna comme il se doit ce changement de registre et Carlo Rim, journaliste et cinéaste, écrivit : “Avec les ans, le talent comme le corps prend de l’assiette, du poids, du tour de ventre. Fernandel gagne en ampleur, en puissance, ce qu’il peut perdre en fantaisie.” C’est également le second film d’Henri Verneuil qui avait signé sa première réalisation un an plus tôt avec LA TABLE AUX CREVÉS, également interprété par Fernandel. Henri Verneuil tournera la même année BRELAN D’AS, un film à sketches dont l’un des épisodes sera lui aussi inspiré de Simenon, “Le témoignage de l’enfant de cœur”; il adaptera une nouvelle fois Simenon en 1960 dans LE PRÉSIDENT, avec Jean Gabin. Née à Paris, Claude Nollier a fait une douzaine d’apparitions au cinéma entre 1944 et 1962. Son physique un peu sévère l’a cantonnée dans les personnages de femmes de caractère. On a pu la voir, entre autres, dans LES MAINS SALES de Fernand Rivers (1951), POT-BOUILLE de Julien Duvivier (1957), mais son rôle le plus célèbre demeure celui qui l’a lancée, l’accusée de JUSTICE EST FAITE, d’André Cayatte (1950).
Série n° 261 de la collection des fiches de Monsieur Cinéma.

Marie-Martine raconte comment elle a débuté:
"Je n’ai pas choisi cette voie, je suis simplement tombée dedans par ma famille, dès l’âge de cinq ans ! C’est l’âge où j’ai tourné mon premier film, Le fruit défendu, de Henri VERNEUIL avec FERNANDEL. J’ai aussi commencé le doublage à cet âge-là pour la bonne et simple raison qu’il y avait des scènes à redoubler parce que le son direct était inexploitable. Catastrophe dans l’équipe, paraît-il (parce que je ne m’en souviens pas), car ils pensaient que jamais je n’arriverais à me redoubler. Pourtant, miracle : j’ai réussi à refaire ce qu’ils voulaient ! Comme à l’époque, il y avait un volume de travail moins important qu’aujourd’hui, cela s’est su très vite et on m’a appelée régulièrement pour faire des voix sur des films ou des séries. J’ai fait notamment plusieurs Disney, dans des premières versions qui ont, depuis, été redoublées. Puis, je suis rentrée à six ans à l’école du spectacle."
Interview de Marie-Martine issue du mensuel Animeland n° 73, juillet-août 2001



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