Regain 

(ou Arsule)

Réalisateur: Marcel PAGNOL
Assistant Réal.: Léon BOURRELY, Henri GARZIA
Scénario: Marcel PAGNOL, d'après le roman de Jean GIONO
Dialogues: Marcel PAGNOL
Musique: Arthur HONEGGER
Images: WILLY, Roger LEDRU, Pierre ARNAUDY, Henri DARIES
Montage: Suzanne de TROYE, Jeannette GINESTET
Décors: Marius BROUQUIER, René PAOLETTI
Son: Jean LECOQ, Marcel LAVOIGNAT, Max OLIVIER, Etienne FABRE
Production: Films Marcel PAGNOL
Directeur de prod.: Charles PONS
Tournage: Mars-septembre 1937
Procédé: Noir et Blanc
Type: Comédie Dramatique
Durée: 2h 30 (version de 2h)
Sortie: 28 octobre 1937, Paris
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L'affiche originale du film.
 Interprétation:
Orane DEMAZIS (Mlle Irène, alias Arsule), FERNANDEL (Urbain GEDEMUS), Gabriel GABRIO (Panturle), Marguerite MORENO (Zia Mamèche, dite la Mamèche), Robert LE VIGAN(le brigadier), Henri POUPON (le fermier amoureux), Odette ROGER (Alphonsine), Milly MATHIS (Belline), Edouard DELMONT (le père Gaubert), Charles BLAVETTE (Jasmin Gaubert, le fils), Marguerite CHABERT (la Martine), Paul DULLAC (Astruc), Louisard (le garde-champêtre), CHARBLAY (le boucher), Jean CASTAN (Jérémie), Louis GAY, etc.

Extrait du film
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Résumé:
En Haute-Provence, le village d'Aubignane est déserté par ses habitants et la terre est devenue inculte. Quand le vieux forgeron Gaubert, lui aussi, se décide à partir chez son fils dans la plaine, Panturle se retrouve seul et vit tristement. Il doit trouver une épouse s'il veut faire renaitre son village. Or la vieille italienne, surnommée Mamèche, place sur sa route Gédémus, un rémouleur accompagné d'Arsule, une jeune femme malheureuse jadis violée par des charbonniers, qu'il traite comme une esclave. Ils décident de rester ensemble et cultiver la terre. Le village va peu à peu reprendre vie...


Critiques:
"Fernandel a composé un personnage inoubliable de rémouleur ingénu et viciard."
Sourire, 4 décembre 1937.

"Transposition d'un roman de Jean Giono. Pagnol n'a pas son pareil pour évoquer la Provence, ses us et coutumes, ses personnages caractéristiques. Un grand rôle pour Fernandel."
E.L., TV Hebdo, 22 juin 1995.

"Pagnol-Giono: deux Provencaux légendaires. Un mélo flamboyant sous le soleil. Pagnol confia le rôle de Panturle, que devait tenir Raimu, à Gabriel Gabrio, qui s'en tire fort honorablement. Un classique de l'écran français."
Le Provençal, 22 juin 1995.

"On a toujours considéré Marcel Pagnol et Jean Giono comme appartenant à la même famille provençale et, donc, trouvé normal que l'auteur de "Marius" ait tiré quatre films des nouvelles ou romans de l'écrivain de Manosque. Comme si leurs deux univers n'avaient fait que se renforcer, s'enrichir l'un par l'autre. Dans son excellente étude, "Jean Giono et le cinéma" (Publié aux éditions Jean-Claude Simoen en 1978), Jacques Mény nous a appris que Giono ne fut jamais satisfait des adaptations cinématographiques de ses oeuvres faites par Pagnol. A bien réfléchir, on s'aperçoit en effet que dans "Regain", l'idéalisme de Giono ne s'allie qu'en apparence au réalisme de Marcel Pagnol. Un village et des champs abandonnés retrouvent vie grâce à un couple fruste, auquel l'amour rend le courage et l'espoir. Beau symbole, autour duquel s'épanouit une morale de la fécondité. Si les personnages au coeur pur et au langage poétique vivent au rythme des saisons, en communion avec la terre, comme chez Giono, Pagnol n'en a pas moins tiré cette chronique du côté de son propre folklore, avec Fernandel et Orane Demazis en particulier. Reste que "Regain", après "Angèle", détruit complètement la légende d'un Pagnol réalisateur de "théâtre filmé". Les paysages sont merveilleusement photographiés, et Pagnol a trouvé son inspiration dans la vraie Provence. On le voit, là, cinéaste de la nature et de la vie bucolique."
Jacques SICLIER.

Anectodes:
En 1937, Marcel Pagnol est célèbre aussi bien sur le plan du théâtre que sur celui du cinéma. "Marius", "Fanny", "César" et "Topaze" lui ont apporté gloire et fortune. Pagnol est désormais son propre producteur et il y a ses studios personnels. Trois ans auparavant, il avait adapté un récit son ami, l'écrivain de Haute-Provence Jean Giono: "Un de Baumugnes" sous le titre d'"Angèle". C'est encore à Giono qu'il fit appel pour "Regain". Dans son roman, Giono avait décrit un village, Aubigagne, qui était inaccessible aux caméras et aux camions de prise de son. Pagnol décida alors de faire construire un vrai village, entièrement en pierres, sur la colline Saint-Esprit. Au cours de ses repérages, il découvrit un village en ruines, abandonné depuis longtemps. Il entreprit de le faire revivre. Ce fut une entreprise fascinante. Maçons, charpentiers travaillèrent jour et nuit dans une ambiance de fraternité. L'église fut reconstruite avec tant de ferveurs qu'un prêtre des environs voulut venir y célébrer la messe. Durant la réalisation, comédiens et techniciens logèrent dans une vieille ferme, celle-là même où fut tourné "Angèle". La grande comédienne Marguerite Moreno (la future créatrice de "La folle de Chaillot") avait une peur bleue d'escalader les collines pour se rendre sur les lieux du tournage. Les machinistes lui construisirent alors une chaise à porteurs. Elle refusa impérativement d'y monter et avec beaucoup de courage, elle marcha, tout comme les autres. Il est vrai qu'il était difficile de résister au charme et à la fougue de Pagnol...
On retrouve plusieurs acteurs qui jouèrent dans Angèle en particulier Orane Demazis, alors la compagne de Pagnol, FERNANDEL, Poupon, Delmont, tous des comédiens nés sur le soleil de Provence. Deux parisiens, Gabriel Gabrio et Marguerite Moreno furent "intégrés" à la bande de Pagnol, cela va sans dire, avec bonheur. Enfin il faut signaler outre la superbe photo de Willy (l'un des plus grands chefs opérateurs de l'époque) la musique d'Arthur Honegger, ami de Giono et Pagnol qui décida non pas de composer sur des images, comme cela se fait généralement, mais au fur et à mesure du tournage, quasiment sur le vif. Ce fut pour lui une expérience fascinante.
Le Provençal, 22 juin 1995.


Extrait:
Arsule rit.
GEDEMUS. - De quoi tu ris?
ARSULE. - Dans les montées je t'aide. Et quand c'est plat, tu ne m'aides pas. Je ne sais pas qui c'est qui aide l'autre. Sauf quand on traverse les villages. Là, par exemple, quand il y a du monde pour nous voir passer, alors la bricole, c'est toi qui la prends. Moi, je marche comme une dame et toi, tu tires à rendre l'âme... Mais, dès qu'on a passé les derniers platanes du village...
GÊDEMUS. - Je me demande pourquoi tu es de mauvais poil. Il faudrait pourtant voir les choses comme elles sont. Je t'ai sauvé la vie et l'honneur...
ARSULE. - La vie ne risquait pas grand-chose - et l'honneur... il n'en restait pas beaucoup...


Pour plus d'informations, consultez le site officiel Marcel-Pagnol.com.



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Mis à jour le dimanche 23 septembre 2001