Les Vignes du Seigneur |
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Interprétation: | FERNANDEL (Henri Lévrier), Pierre DUX (Comte Hubert Martin de Kardec), Béatrice BRETTY (Mme Bourjeon), Simone VALERE (Gisèle Bourjeon), Evelyne DANDRY (Yvonne Bourjeon), Michel GARLAND (Jack), Jeanne FUSIER-GIR (Tante Aline), Lina RITA (Lulu), Mag AVRIL (la Générale), Charles LEMONTIER (un invité), Charles BOUILLAUD (le majordome), Bernard MUSSON (l'extra), etc. |
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Résumé: | Depuis dix ans, Gisèle est la maîtresse du Comte Hubert de Kardec. Henri, qu'il n'avait revu depuis dix-huit mois, est de retour, lui qui buvait tant est maintenant guéri. Il le jure à tout le monde: à son ami Hubert, à la maîtresse de celui-ci, Gisèle, à la soeur de Gisèle, Yvonne et à l'impérieuse madame Bourgeon, leur mère à toutes deux. Au cours d'emplettes dans un grand magasin, il confie, en outre, à Gisèle qu'il s'enivrait pour oublier l'amour qu'il avait pour elle. Tous les deux perdent la tête et deviennent des amants discrets jusqu'au jour où, à la suite d'un accident, Hubert oblige Henri à boire quelques whiskies. Dans l'euphorie qui en résulte, le coupable confesse à son ami le chagrin de le tromper. Tout s'arrangera grâce à Lulu, la maîtresse-paravent d'Henri. Magnanime, Hubert épousera Gisèle.
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Critiques: | "Admirablement mis en valeur par son compère Pierre Dux, là, Fernandel se déchaîne, le meilleur Fernandel: celui qui sait être, quand il le veut, d'une cocasserie toute en finesse."
Michel AUBRIANT, Paris Presse, 27 décembre 1958 "Les Vignes du Seigneur représente l'échantillon typique du théâtre "digestif" bourgeois, dont l'intrigue repose toujours sur le traditionnel trio "mari-femme-amant" et qui semble périmé de nos jours (même s'il a conservé quelques spectateurs nostalgiques). Jean Boyer s'est contenté de filmer la pièce en "l'actualisant" légèrement, mais sans l'ombre d'une idée originale. Nous sommes donc en présence d'un "au théâtre ce soir" qui bénéficierait pour une fois d'un soin particulier et d'une distribution exceptionnelle. Presque tous les interprètes sont des comédiens de grande classe, dont la réputation n'est pas à faire. Impressionné peut-être par ces grands noms de la scène, Fernandel se met soudain à jouer lui aussi comme un sociétaire chevronné de la Comédie-Française. Le résultat est évident: le film, "enlevé" avec beaucoup de brio et de métier, ne contient qu'une très faible dose de sincérité et de chaleur humaine. Les personnages restent des pantins snobs, dont le sort ne nous intéresse en aucune façon." Jacques LORCEY, Fernandel, 1981 |
Anecdotes: | Adaptation précédente de René Hervil (1932) avec Simone Cerdan et Victor Boucher.
Encore un rôle dans lequel Victor Boucher se montra jadis irrésistible. La fameuse "scène d'ivresse" au cours de laquelle il révélait à un ami son infortune conjugale est devenue un classique. Steve Passeur demande à Fernandel s'il ne craint pas ce souvenir: "- Absolument pas... mais pas du tout ! Cela, pour des tas de raisons, dont la plus simple est que je n'ai jamais vu la pièce... Voilà maintenant ma seconde raison: cette fameuse scène ne constitue pas tout le film. Elle ne dure que deux minutes et demi. Boucher avait, pour la jouer, un répondant de grande classe en la personne d'André Lefaur, moi, j'en ai un, fantastique aussi, qui est Pierre Dux..." Au début de novembre 1958, Fernandel va présenter à Bruxelles et à Anvers ce film (qui a été tourné très rapidement): il y reçoit un accueil délirant. Jacques LORCEY, Fernandel, 1981 Fernandel reprend le rôle d'un autre regretté comédien Victor Boucher qui , en 1932, s'était imposé dans l'extraordinaire composition d'Henri Levrier, buveur repenti devant l'Eternel. Déjà, dans Fric-Frac, Fernandel réussissait une création du même Victor Boucher. Jean-Jacques JELOT-BLANC, Fernandel l'accent du soleil, 1991. Fernandel prévient: "On ne reprend pas un rôle, je joue les Vignes du Seigneur pour une génération qui ne connaît rien de la pièce. C'est du reste pour cette raison que j'ai accepté de tourner ce film, car, ce que l'on appelle remake, ce n'est pas une chose à refaire trois ou quatre ans après, mais c'est à refaire une génération après." Franck Fernandel, Mon Fernandel, 2001. |
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