Acteurs liés à Fernandel |
Né au 105 de la rue Saint-Pierre, à
Marseille (Provence), ce gamin de la plaine s'est lié d'amitié pour Fernandel
dans la cour de l'école Copello. Dans ses Mémoires, "On ne danse plus la java chez Bébert" (Presses de la Renaissance, 1989), Andrex décrit ainsi sa carrière : "(...) elle fut à deux faces résolument opposées : le bon garçon de la chanson et le mauvais garçon de cinéma." Vil séducteur dans "Angèle et Tony", souteneur dans "L'étrange Mr Victor", maître-chanteur dans "Gribouille", et "L'entraineuse", trafiquant dans "Manon", mauvais garçon dans "Cap Canaille"... il sut aussi faire rire dans "Ignace" et émouvoir, en héros révolutionnaire, dans "La Marseillaise". Mais c'est au music-hall qu'Andrex connut la gloire, devant des salles conquises par sa bonne humeur et son entrain et qui reprenaient en choeur le refrain de sa chanson fétiche, "Chez Bébert !".
Sa filmographie. |
Bourvil passe son enfance dans le petit village de Bourville. Il est passionné de musique mais ses parents préfèrent qu'il apprenne un métier et le placent en apprentissage chez un boulanger. En 1937, il devance l'appel et fera son service à Paris, dans la musique du 2e régiment d'Infanterie. Il participe à des "crochets" et obtient le premier prix à celui de Radio-Paris. Il chante alors le répertoire de Fernandel et tout particulièrement "Ignace". Puis c'est la guerre.
Démobilisé, il rentre en Normandie avant de repartir pour Paris où il exerce de nombreux métiers. En 1942, après avoir figuré dans CROISIÈRES SIDÉRALES, il débute au cabaret, "chez Carrère". Il s'appelle simplement Bourvil. En 1945, il incarne son premier rôle dans LA FERME DU PENDU, où à la fin d'un repas de noces il chante l'un de ses succès "Elle vendait des cartes postales".
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Le hasard. C'est lui qui m'a fait lire “Deo Gratias”. Prix international du Premier Roman. Emballé, je conclus bien vite que, seul, Bourvil pouvait incarner Georges Lachesnaye, le héros mystique et farfelu du roman, grand bourgeois demeurant place des Vosges, parlant un langage châtié, portant manteau redingote et chapeau Eden gris souris, et pillant avec astuce les troncs d'église. J'adressais le découpage du film qui deviendra UN DRÔLE DE PAROISSIEN, boulevard Suchet chez Bourvil. Deux jours plus tard, Bourvil me téléphone. Non seulement, il accepte le rôle, mais encore il le tournera en participation presque totale pour m'aider. En plus il rit à tous les gags, de ce rire complice qui tout au long de nos huit ans de collaboration jalonnera la préparation, le tournage et la sortie des quatre films que nous avons faits ensemble : UN DRÔLE DE PAROISSIEN, LA CITÉ DE L'INDICIBLE PEUR, LA GRANDE LESSIVE et L'ÉTALON. Noble distingué et déchu ou voleur impénitent dans UN DRÔLE DE PAROISSIEN : policier viking au regard bleu poursuivant un assassin, et en découvrant tout un lot dans LA CITÉ DE L'INDICIBLE PEUR : professeur de latin partant en guerre contre la pollution télévisée dans LA GRANDE LESSIVE, ou vétérinaire se penchant sur la solitude des femmes fidèles et leurs vapeurs dans L'ÉTALON, Bourvil crée des personnages originaux et vrais qui viennent rejoindre ceux, magnifiques, de LA TRAVERSÉE DE PARIS et du CERCLE ROUGE où enfin son prénom André viendra sur les affiches précéder son nom, consacrant l'acteur et non plus le clown sans prénom que l'on qualifiait volontiers de bébête. Je ne parlerais pas de ses autres films. Je ne les aime pas. Peut-être ont-ils été de grands succès d'argent : alors, que ceux qui en ont gagné avec les défendent devant la postérité.
Bourvil, je le connaissais mieux que quiconque car notre complicité était désintéressée. Ce qui nous a réunis, c'est l'amour de notre métier, tel qu'on le pratique en Italie et en Amérique, et si peu en France : la création de personnages et d'histoires nouvelles et non les sempiternelles redites. Combien de fois n'est-il pas venu me dire qu'un tel ou tel autre lui déconseillait de travailler avec moi, et combien de fois devant mon anxiété de le voir suivre ces avis, il éclatait de ce rire sain et tonitruant qui le faisait aimer de tous. Oui, Bourvil était aussi intelligent que le plus bel esprit du Tout-Paris, aussi cultivé que beaucoup d'académiciens, aussi généreux que les paysans normands sont réputés avares. Son éclectisme a été total. Il a autant aimé jouer les opérettes style “0uah-Ouah” qui ravissaient son public, qu'il aurait adoré jouer du Sartre. Son rêve était aussi de tourner sous la direction des plus grands réalisateurs internationaux dont il connaissait les films, mais qui eux ne le connaissaient pas sous son vrai jour. Quel dommage ! Quelquefois, quand un de mes films était fait de bric et de broc, il se révoltait et ne comprenait pas. Alors, je lui rappelais certains films de Michel Simon et de tant d'autres dont les sujets étaient tabous, et qui avaient eu tant de difficultés à se faire. Alors il se calmait et de nouveau on riait.
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Ce jour de septembre où il est mort, j'ai été frappé comme s'il avait été mon frère. Depuis, de nombreux sujets écrits pour lui dorment dans mes tiroirs. Bourvil, c'était celui à qui tout le monde souriait dans la rue et à qui il souriait de même. Mais derrière cette bonhomie il y avait une soif de vivre et d'apprendre (comme il travaillait son anglais ! comme il était curieux de tout !). Bourvil, c'était le travail, la simplicité, la santé. C'est cette dernière qui l'a emporté de l'autre côté, du côté où sont maintenant Jouvet, Raimu, Fernandel, Simon, Berry, Stroheim, Baur et tous ceux de cette race. Pour notre plus grand malheur.
Jean-Pierre Mocky |
Comédien français né à Marseille. Il fait
ses premiers pas sur la scène de l’Odéon dans la troupe de Firmin Gémier
après la Première Guerre mondiale, jouant très vite les classiques du
répertoire. Son nom reste indissociable de ceux de Raimu et de Pagnol. Ce
dernier, qui lui vouait une profonde admiration, lui donnera sa chance avec
sa fameuse trilogie dont le premier volet, “Marius”, fut créé au théâtre en
1929. De son propre aveu, Pagnol avait écrit le rôle de César pour Charpin,
mais c’est à cause de l’insistance de Raimu que la distribution fut inversée
et que le rôle de «maître Panisse» lui échut. Énormément sollicité après ses
débuts au cinéma dans Marius, il demeurera fidèle à Pagnol en reprenant son
personnage de Panisse dans Fanny et César, puis en faisant des créations tout
aussi inoubliables dans Le Schpountz,
La femme du boulanger et La fille du puisatier.
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Il est sympathique dans la plupart de ses films,
qu’il soit simple militaire (Le Train de 8h 47, Ignace), commerçant (Chotard et Cie,
Le Schpountz),
gendarme ou policier débonnaire (La Belle Equipe). Mais on n’oubliera pas
l’autorité avec laquelle il compose le traître Régis aux côtés de
Jean Gabin dans Pépé-Le-Moko, ni sa
création du médecin retraité et intrigant du Secret de Madame Clapain ou du gitan
homme d’affaires du Camion Blanc. Fier de ses origines méridionales, bénéficiant
d’une très forte présence, il cultivait avec bonhomie son accent et donnait à sa
diction une certaine emphase, apportant parfois une tonalité très personnelle à
des textes classiques. Malade du cœur, Charpin est mort à l’âge de 57 ans. Ses
trois derniers films furent distribués après sa disparition.
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Gino Cervi est le fils du critique théâtral
Antonio Cervi. Il débute sur scène en 1924 dans la troupe d’Alda Borelli,
puis joue dans la compagnie de Pirandello dans laquelle la comédienne Marta
Abba le forme. Au cinéma, il se fait remarquer en 1935, dans ALDEBARAN, drame
dans lequel il tient le rôle principal, celui d’un officier de marine jaloux.
Il obtient de très beaux rôles avec Alessandro Blasetti (ETTORE FIERAMOSCA,
UN AVVENTURA DI SALVATORE ROSA, QUATRE PAS DANS LES NUAGES). Sa personnalité
forte, sa stature lui permettent aussi de jouer dans de grands films
d’aventures. Il est un Jean Valjean convaincant dans L’ÉVADÉ DU BAGNE, un
Néron de pacotille dans la comédie OK NÉRON.
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Peppone, le maire communiste colérique sans
cesse opposé au curé joué par Fernandel dans la saga comique des DON CAMILLO,
rend Gino Cervi populaire dans toute l’Europe. Tandis que les Don Camillo
s’essouffleront, des producteurs tenteront de reformer ce duo explosif (pour
LE GRAND CHEF, EN AVANT LA MUSIQUE, LE BON ROI DAGOBERT), sans retrouver la
force des deux premiers films de Duvivier.
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Jean Gabin est né à Paris, 23, boulevard
Rochechouart, entouré de ses six frères et sœurs. Il est le fils de Joseph G
abin et d'Hélène Petit, chanteurs de café-concert. C'est sa sœur Madeleine
qui l'élève à Mériel, dans l'Oise. À l'âge de quatorze ans, Jean qui voulait
être conducteur de locomotive, se brouille avec son père qui rêvait de voir
son fils suivre sa trace. Il exerce différents métiers : cimentier,
magasinier ou vendeur de journaux. Réconcilié avec son père, celui-ci le fait
entrer comme figurant aux "Folies Bergère", où il rencontra Mistinguett.
Après son service militaire dans la Marine, il devient "doublure" aux
"Bouffes-Parisiens" et, prenant goût au spectacle, parcourt la France, de
1925 à 1927 avec un tour de chant. Mistinguett le remarque et le fait engager
au "Moulin-Rouge". Il crée deux opérettes aux "Bouffes-Parisiens".
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C'est aussi la première grande époque de
Gabin, à laquelle, brutalement, la guerre va mettre fin. Mobilisé dans la
marine, à Cherbourg, le 2 septembre 1939, Jean Gabin, après avoir obtenu une
permission exceptionnelle pour terminer Remorques, quitte la France pour les
États-Unis où il tourne deux films, Moon Tide et The Impostor. Engagé dans
les Forces Navales Françaises Libres en 1943, il fait partie de la Division
Leclerc en 1944 et se retrouve démobilisé en 1945, avec la Médaille Militaire
et la Croix de Guerre. Pour son retour sur les écrans français, Prévert et
Carné lui écrivent un rôle dans LES PORTES DE LA NUIT, aux côtés de Marlène
Dietrich; mais le projet n'aboutira pas et c'est Yves Montand et Nathalie
Nattier qui en seront les vedettes. En 1949, Jean Gabin crée, avec succès,
une pièce d'Henry Bernstein "La Soif".
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En 1967, sur le plateau où il tourne Les
Vieux de la Vieille, Jean Gabin reçoit la Croix de la Légion d`Honneur. Pour L'ÂGE INGRAT,
il fonde avec Fernandel, sa société de production : la "Gafer" (de Gabin et
Fernandel). Après quarante ans de carrière à l`écran il a toujours su conserver
la faveur du public. En 1974, sur des paroles de Jean-Loup Dabadie et une
musique de Philippe Green, il enregistre "Ce que je sais", qui deviendra un
disque à succès. La conscience professionnelle de Jean Gabin est proverbiale.
Il ne se livre guère, ayant un véritable mur entre sa vie privée et sa carrière
d'acteur. Le cinéma ne tient dans sa vie que la place du "métier". Hors de
celui-ci, il retrouve sa ferme en Normandie, ses chevaux et sa vie familiale
qu'il a su préserver des indiscrétions.
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Raimu avait incarné le célèbre personnage
de César au théâtre lorsque Alexandre Korda
réalisa le premier titre de la trilogie, Marius (1931). On le vit bien sûr
dans Fanny (Marc Allegret, 1932) et dans César (1936), dirigé par
Pagnol lui même, et avec qui il jouera encore
dans la Femme du boulanger (1938) et "La
fille du puisatier" (1940). Il tourna beaucoup, exploitant son personnage
de Méridional tonitruant et tendre qui n'allait pas sans un certain cabotinage.
Il a prouvé l'étendue de ses capacités sous la direction de
Guitry (les Perles de la couronne, 1937),
Duvivier (Un carnet de bal, 1937), Jean
Grémillon (l'Étrange M. Victor, 1938), Georges Lacombe (Monsieur la Souris, 1942). |
Elle avait fait rire les foules au théâtre dans "J'y suis, j'y reste" (1973), ou encore "Madame... pas dame" (1984). Au cinéma, son apparition dans le film "La cuisine au beurre" (1963) est restée dans les mémoires collectives. Elle a aussi participé au film "Le Bon roi Dagobert" même si elle n'apparait pas au générique. La comédienne Anne-Marie Carrière est décédée le 29 décembre 2006 à l’âge de 81 ans. Elle avait d’abord travaillé dans un bureau d'études fiscales, avant de devenir chansonnière et comédienne.
Jouant de sa rondeur et de son humour bon enfant, elle devient rapidement populaire et se produit dans de nombreux cabarets (aux Noctambules, aux théâtres de Dix-Heures et des Deux-ânes, au caveau de la République). A la télévision, elle apparaît régulièrement dans "Au théâtre ce soir", l'émission de Pierre Sabbagh, qui diffuse nombre de ses pièces, présente elle-même des émissions. |
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