Acteurs liés à Fernandel 



ANDREX:

Pseudonyme d'André Jaubert, acteur marseillais né le 23 janvier 1907 à Marseille, et décédé le 9 juillet 1989.
Ancien camarade d'école de Fernandel
Né au 105 de la rue Saint-Pierre, à Marseille (Provence), ce gamin de la plaine s'est lié d'amitié pour Fernandel dans la cour de l'école Copello. Dans ses Mémoires, "On ne danse plus la java chez Bébert" (Presses de la Renaissance, 1989), Andrex décrit ainsi sa carrière : "(...) elle fut à deux faces résolument opposées : le bon garçon de la chanson et le mauvais garçon de cinéma." Vil séducteur dans "Angèle et Tony", souteneur dans "L'étrange Mr Victor", maître-chanteur dans "Gribouille", et "L'entraineuse", trafiquant dans "Manon", mauvais garçon dans "Cap Canaille"... il sut aussi faire rire dans "Ignace" et émouvoir, en héros révolutionnaire, dans "La Marseillaise". Mais c'est au music-hall qu'Andrex connut la gloire, devant des salles conquises par sa bonne humeur et son entrain et qui reprenaient en choeur le refrain de sa chanson fétiche, "Chez Bébert !".
Sa filmographie.
sources: www.mcinema.com



BOURVIL:

Pseudonyme d'André Raimbourg, acteur français né le 27 juillet 1917 à Pretot-Vicquemare (Normandie), et décédé en septembre 1970.
Il a débuté en imitant Fernandel
Bourvil passe son enfance dans le petit village de Bourville. Il est passionné de musique mais ses parents préfèrent qu'il apprenne un métier et le placent en apprentissage chez un boulanger. En 1937, il devance l'appel et fera son service à Paris, dans la musique du 2e régiment d'Infanterie. Il participe à des "crochets" et obtient le premier prix à celui de Radio-Paris. Il chante alors le répertoire de Fernandel et tout particulièrement "Ignace". Puis c'est la guerre. Démobilisé, il rentre en Normandie avant de repartir pour Paris où il exerce de nombreux métiers. En 1942, après avoir figuré dans CROISIÈRES SIDÉRALES, il débute au cabaret, "chez Carrère". Il s'appelle simplement Bourvil. En 1945, il incarne son premier rôle dans LA FERME DU PENDU, où à la fin d'un repas de noces il chante l'un de ses succès "Elle vendait des cartes postales".
    Le cinéma exploite son côté "paysan benêt" mais Clouzot lui offre un rôle totalement différent dans MIQUETTE ET SA MÈRE, celui d'un timide. Dans LE ROI PANDORE, il crée l'un des personnages clé du cinéma français, le gendarme. Dans LE ROSIER DE MADAME HUSSON, il prend la place de Fernandel qui avait interprété le fameux "rosier" en 1932. Grâce aux TROIS MOUSQUETAIRES, il trouve un nouvel emploi, celui de valet dans les films de cape et d'épée. Plus tard, il sera Passepoil dans LE BOSSU, Cogolin dans LE CAPITAN. 1956 marque une date importante dans la carrière de Bourvil. Il obtient le grand prix d'interprétation au Festival de Venise pour son rôle de Martin dans LA TRAVERSÉE DE PARIS. "J'ai eu le prix à Venise, bon, j'en suis pas mal fier, déclare-t-il, mais je ne confonds pas vitesse et précipitation, Bourvil et Sarah Bernhardt. Le rire dans la qualité c'est ce que je voudrais pouvoir faire. L'imbécile heureux, voilà mon emploi. Que je m'évade de temps en temps je ne dis pas non mais ce sera toujours pour y revenir." (cité par M. Bessy in "André Bourvil").
La cuisine au beurre (1963).

Le hasard. C'est lui qui m'a fait lire “Deo Gratias”. Prix international du Premier Roman. Emballé, je conclus bien vite que, seul, Bourvil pouvait incarner Georges Lachesnaye, le héros mystique et farfelu du roman, grand bourgeois demeurant place des Vosges, parlant un langage châtié, portant manteau redingote et chapeau Eden gris souris, et pillant avec astuce les troncs d'église. J'adressais le découpage du film qui deviendra UN DRÔLE DE PAROISSIEN, boulevard Suchet chez Bourvil. Deux jours plus tard, Bourvil me téléphone. Non seulement, il accepte le rôle, mais encore il le tournera en participation presque totale pour m'aider. En plus il rit à tous les gags, de ce rire complice qui tout au long de nos huit ans de collaboration jalonnera la préparation, le tournage et la sortie des quatre films que nous avons faits ensemble : UN DRÔLE DE PAROISSIEN, LA CITÉ DE L'INDICIBLE PEUR, LA GRANDE LESSIVE et L'ÉTALON. Noble distingué et déchu ou voleur impénitent dans UN DRÔLE DE PAROISSIEN : policier viking au regard bleu poursuivant un assassin, et en découvrant tout un lot dans LA CITÉ DE L'INDICIBLE PEUR : professeur de latin partant en guerre contre la pollution télévisée dans LA GRANDE LESSIVE, ou vétérinaire se penchant sur la solitude des femmes fidèles et leurs vapeurs dans L'ÉTALON, Bourvil crée des personnages originaux et vrais qui viennent rejoindre ceux, magnifiques, de LA TRAVERSÉE DE PARIS et du CERCLE ROUGE où enfin son prénom André viendra sur les affiches précéder son nom, consacrant l'acteur et non plus le clown sans prénom que l'on qualifiait volontiers de bébête. Je ne parlerais pas de ses autres films. Je ne les aime pas. Peut-être ont-ils été de grands succès d'argent : alors, que ceux qui en ont gagné avec les défendent devant la postérité. Bourvil, je le connaissais mieux que quiconque car notre complicité était désintéressée. Ce qui nous a réunis, c'est l'amour de notre métier, tel qu'on le pratique en Italie et en Amérique, et si peu en France : la création de personnages et d'histoires nouvelles et non les sempiternelles redites. Combien de fois n'est-il pas venu me dire qu'un tel ou tel autre lui déconseillait de travailler avec moi, et combien de fois devant mon anxiété de le voir suivre ces avis, il éclatait de ce rire sain et tonitruant qui le faisait aimer de tous. Oui, Bourvil était aussi intelligent que le plus bel esprit du Tout-Paris, aussi cultivé que beaucoup d'académiciens, aussi généreux que les paysans normands sont réputés avares. Son éclectisme a été total. Il a autant aimé jouer les opérettes style “0uah-Ouah” qui ravissaient son public, qu'il aurait adoré jouer du Sartre. Son rêve était aussi de tourner sous la direction des plus grands réalisateurs internationaux dont il connaissait les films, mais qui eux ne le connaissaient pas sous son vrai jour. Quel dommage ! Quelquefois, quand un de mes films était fait de bric et de broc, il se révoltait et ne comprenait pas. Alors, je lui rappelais certains films de Michel Simon et de tant d'autres dont les sujets étaient tabous, et qui avaient eu tant de difficultés à se faire. Alors il se calmait et de nouveau on riait.
Ce jour de septembre où il est mort, j'ai été frappé comme s'il avait été mon frère. Depuis, de nombreux sujets écrits pour lui dorment dans mes tiroirs. Bourvil, c'était celui à qui tout le monde souriait dans la rue et à qui il souriait de même. Mais derrière cette bonhomie il y avait une soif de vivre et d'apprendre (comme il travaillait son anglais ! comme il était curieux de tout !). Bourvil, c'était le travail, la simplicité, la santé. C'est cette dernière qui l'a emporté de l'autre côté, du côté où sont maintenant Jouvet, Raimu, Fernandel, Simon, Berry, Stroheim, Baur et tous ceux de cette race. Pour notre plus grand malheur.
Jean-Pierre Mocky
Lui aussi est parti trop tôt...
sources: www.mcinema.com



Fernand CHARPIN:

Acteur marseillais né le le 1er juin 1887 à Marseille, et décédé à Paris le 6 novembre 1944.
Partenaire de Fernandel dans de nombreux films
Comédien français né à Marseille. Il fait ses premiers pas sur la scène de l’Odéon dans la troupe de Firmin Gémier après la Première Guerre mondiale, jouant très vite les classiques du répertoire. Son nom reste indissociable de ceux de Raimu et de Pagnol. Ce dernier, qui lui vouait une profonde admiration, lui donnera sa chance avec sa fameuse trilogie dont le premier volet, “Marius”, fut créé au théâtre en 1929. De son propre aveu, Pagnol avait écrit le rôle de César pour Charpin, mais c’est à cause de l’insistance de Raimu que la distribution fut inversée et que le rôle de «maître Panisse» lui échut. Énormément sollicité après ses débuts au cinéma dans Marius, il demeurera fidèle à Pagnol en reprenant son personnage de Panisse dans Fanny et César, puis en faisant des créations tout aussi inoubliables dans Le Schpountz, La femme du boulanger et La fille du puisatier.
Il est sympathique dans la plupart de ses films, qu’il soit simple militaire (Le Train de 8h 47, Ignace), commerçant (Chotard et Cie, Le Schpountz), gendarme ou policier débonnaire (La Belle Equipe). Mais on n’oubliera pas l’autorité avec laquelle il compose le traître Régis aux côtés de Jean Gabin dans Pépé-Le-Moko, ni sa création du médecin retraité et intrigant du Secret de Madame Clapain ou du gitan homme d’affaires du Camion Blanc. Fier de ses origines méridionales, bénéficiant d’une très forte présence, il cultivait avec bonhomie son accent et donnait à sa diction une certaine emphase, apportant parfois une tonalité très personnelle à des textes classiques. Malade du cœur, Charpin est mort à l’âge de 57 ans. Ses trois derniers films furent distribués après sa disparition.
La célèbre scène du départ dans Le Schpountz
Sa filmographie.
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Gino CERVI:

Acteur italien né le 3 mars 1901 à Bologne, et décédé le 3 janvier 1974 à Grosseto.
Il composait un duo explosif avec Fernandel
Gino Cervi est le fils du critique théâtral Antonio Cervi. Il débute sur scène en 1924 dans la troupe d’Alda Borelli, puis joue dans la compagnie de Pirandello dans laquelle la comédienne Marta Abba le forme. Au cinéma, il se fait remarquer en 1935, dans ALDEBARAN, drame dans lequel il tient le rôle principal, celui d’un officier de marine jaloux. Il obtient de très beaux rôles avec Alessandro Blasetti (ETTORE FIERAMOSCA, UN AVVENTURA DI SALVATORE ROSA, QUATRE PAS DANS LES NUAGES). Sa personnalité forte, sa stature lui permettent aussi de jouer dans de grands films d’aventures. Il est un Jean Valjean convaincant dans L’ÉVADÉ DU BAGNE, un Néron de pacotille dans la comédie OK NÉRON.
    Peppone, le maire communiste colérique sans cesse opposé au curé joué par Fernandel dans la saga comique des DON CAMILLO, rend Gino Cervi populaire dans toute l’Europe. Tandis que les Don Camillo s’essouffleront, des producteurs tenteront de reformer ce duo explosif (pour LE GRAND CHEF, EN AVANT LA MUSIQUE, LE BON ROI DAGOBERT), sans retrouver la force des deux premiers films de Duvivier.
Peppone et Don Camillo: inoubliables...
    Cervi interprète quelques figures historiques comme le cardinal Lambertini (Il Cardinale Lambertini), le roi Salomon (La Reine de Saba), Néron (Néron Tyran de Rome), Cagliostro (Si Versailles m’était Conté), l’empereur Aurélien (Sous le Signe de Rome). Il compose aussi un saisissant fasciste (La Longue Nuit de 43) et même le commissaire Maigret (Maigret à Pigalle, et à la TV de 1964 à 1972).
Sa filmographie.
sources: www.mcinema.com




Jean GABIN:

Pseudonyme de Jean Alexis Gabin MONCORGE, acteur né le 17 mai 1904, et décédé le 15 novembre 1976.
Jean Gabin, un acteur au talent immense
Jean Gabin est né à Paris, 23, boulevard Rochechouart, entouré de ses six frères et sœurs. Il est le fils de Joseph G abin et d'Hélène Petit, chanteurs de café-concert. C'est sa sœur Madeleine qui l'élève à Mériel, dans l'Oise. À l'âge de quatorze ans, Jean qui voulait être conducteur de locomotive, se brouille avec son père qui rêvait de voir son fils suivre sa trace. Il exerce différents métiers : cimentier, magasinier ou vendeur de journaux. Réconcilié avec son père, celui-ci le fait entrer comme figurant aux "Folies Bergère", où il rencontra Mistinguett. Après son service militaire dans la Marine, il devient "doublure" aux "Bouffes-Parisiens" et, prenant goût au spectacle, parcourt la France, de 1925 à 1927 avec un tour de chant. Mistinguett le remarque et le fait engager au "Moulin-Rouge". Il crée deux opérettes aux "Bouffes-Parisiens".
    En 1928, il est l'interprète de deux courts sketches sonorisés avec le comique Dandy : Ohé! Les Valises et les Lions. Et, alors que le "parlant" se lance dans l'opérette et la comédie de boulevard, il débute, en 1930, officiellement au cinéma, avec Chacun sa Chance, aux côtés de Gaby Basset qui deviendra sa femme. De 1931 à 1933, Jean Gabin joue les amoureux naïfs et "pousse la chansonnette". Marqué par sa vie d'ouvrier, il en a gardé la rudesse et le langage. Il n'appréciera jamais la parade ni le monde. Derrière l'acteur se profile un personnage. C'est grâce à des hommes comme Julien Duvidier (La Bandera), Jean Renoir (Les Basfonds), Marcel Carné (Le Quai des Brumes) et Jacques Prévert pour les dialogues, que Jean Gabin trouvera sa consécration. Ainsi naît ce personnage que le critique André Bazin appelait "le héros tragique du cinéma contemporain". Prolétaire, déclassé ou déserteur, il cristallisait à l'écran tous les espoirs et toutes les luttes de cette époque. Son «T'as de beaux yeux, tu sais...» adressé à Michèle Morgan, dans "Quai des  brumes" (1938), de Marcel Carné, est devenu une réplique mythique.
    C'est aussi la première grande époque de Gabin, à laquelle, brutalement, la guerre va mettre fin. Mobilisé dans la marine, à Cherbourg, le 2 septembre 1939, Jean Gabin, après avoir obtenu une permission exceptionnelle pour terminer Remorques, quitte la France pour les États-Unis où il tourne deux films, Moon Tide et The Impostor. Engagé dans les Forces Navales Françaises Libres en 1943, il fait partie de la Division Leclerc en 1944 et se retrouve démobilisé en 1945, avec la Médaille Militaire et la Croix de Guerre. Pour son retour sur les écrans français, Prévert et Carné lui écrivent un rôle dans LES PORTES DE LA NUIT, aux côtés de Marlène Dietrich; mais le projet n'aboutira pas et c'est Yves Montand et Nathalie Nattier qui en seront les vedettes. En 1949, Jean Gabin crée, avec succès, une pièce d'Henry Bernstein "La Soif".
Un duo au cinéma et aussi à la vie
    Le mythe de l'"homme traqué" s'estompe en même temps que le comédien s'affirme et compose, avec la même vigueur de caractère, des types très différents : ouvrier dans La Nuit est mon Royaume; paysan dans Le Plaisir; industriel dans La Vérité sur bébé Donge; le Maréchal Lannes dans Napoléon ou médecin dans Le Cas du Dr Laurent. Mais c'est grâce à sa création du gangster désabusé de Touchez pas au Grisbi que Jean Gabin entamera une seconde carrière, retrouvant Jean Renoir (French Cancan) et Marcel Carné (L'Air de Paris). Dans le cinéma français - et même international (bien qu'il se refuse, en général, à tourner à l'étranger). Jean Gabin occupe la place d'un "monument". Ses cheveux ont blanchi, la silhouette s'est épaissie. Le comédien prend le poids de son âge et campe avec la même aisance. Le même succès, les commissaires, Maigret tend un Piege : les chefs de bande, MÉLODIE EN SOUS-SOL : les grands bourgeois, LES GRANDES FAMILLES : les terriens irréductibles, L'AFFAIRE DOMINICI. Il a pour partenaires les plus célèbres et les plus grands des comédiens : Brigitte Bardot (EN CAS DE MALHEUR), Simone Signoret (LE CHAT), Sophia Loren (VERDICT), Jean-Paul Belmondo (UN SINGE EN HIVER) ou Alain Delon (LE CLAN DES SICILIENS). Michel Audiard et Pascal Jardin sont désormais ses dialoguistes attitrés. "Gabin, disait de lui Jean-Pierre Melville, une nature, une présence, un admirable comédien de composition. Notre seul acteur américain".
Jean Gabin et les Fernandel
En 1967, sur le plateau où il tourne Les Vieux de la Vieille, Jean Gabin reçoit la Croix de la Légion d`Honneur. Pour L'ÂGE INGRAT, il fonde avec Fernandel, sa société de production : la "Gafer" (de Gabin et Fernandel). Après quarante ans de carrière à l`écran il a toujours su conserver la faveur du public. En 1974, sur des paroles de Jean-Loup Dabadie et une musique de Philippe Green, il enregistre "Ce que je sais", qui deviendra un disque à succès. La conscience professionnelle de Jean Gabin est proverbiale. Il ne se livre guère, ayant un véritable mur entre sa vie privée et sa carrière d'acteur. Le cinéma ne tient dans sa vie que la place du "métier". Hors de celui-ci, il retrouve sa ferme en Normandie, ses chevaux et sa vie familiale qu'il a su préserver des indiscrétions.
    Dans sa 73e année, Jean Gabin meurt des suites d'une congestion pulmonaire, compliquée d'ennuis cardiaques et d'hypertension. Selon ses dernières volontés, il est incinéré et l'urne contenant ses cendres est jetée. en pleine mer au large de Brest. Depuis sa mort il demeure, grâce aux nombreuses reprises de ses films par la Télévision, un comédien très populaire. Un hommage lui a été rendu par la profession cinématographique lors de la remise des Césars en 1987 un prix "Jean Gabin" est décerné chaque année au meilleur jeune comédien français.
Sa filmographie.
sources: www.mcinema.com




RAIMU:

Pseudonyme de Jules Muraire (1883-1946), acteur provençal, né à Toulon.
Sa longue collaboration avec Marcel Pagnol en fit un des comédiens les plus populaires dans les années 1930.
Avec Raimu dans la fille du puisatier
Raimu avait incarné le célèbre personnage de César au théâtre lorsque Alexandre Korda réalisa le premier titre de la trilogie, Marius (1931). On le vit bien sûr dans Fanny (Marc Allegret, 1932) et dans César (1936), dirigé par Pagnol lui même, et avec qui il jouera encore dans la Femme du boulanger (1938) et "La fille du puisatier" (1940). Il tourna beaucoup, exploitant son personnage de Méridional tonitruant et tendre qui n'allait pas sans un certain cabotinage. Il a prouvé l'étendue de ses capacités sous la direction de Guitry (les Perles de la couronne, 1937), Duvivier (Un carnet de bal, 1937), Jean Grémillon (l'Étrange M. Victor, 1938), Georges Lacombe (Monsieur la Souris, 1942).
Pour la petite histoire, Raimu possédait une belle villa dominant le golfe de Bandol, villa bizarrement baptisée Ker Kocotte par certains guides touristiques habituellement mieux documentés. Mais le truculent Raimu ne semble pas y avoir amené beaucoup de cocottes. En réalité il avait appelé sa maison Ker Mocotte , le mot breton Ker rappelant que Mme Raimu était bretonne, et Mocotte parce que Raimu était un moco, surnom que donnaient les marins bretons (ou non provençaux) aux provençaux, parce qu'ils commençaient toutes leurs phrases par "amb aquò", en français "et avec", sous-entendu "ça", équivalent du français "et alors..." Phonétiquement ça donne "ém'aco", "ém'oco", " 'm'oco". (Les provençaux parlent l'occitan provençal).


Pour plus d'informations sur Raimu, consultez l'hommage à Raimu ou le site du musée Raimu.



Anne-Marie Carrière:

Anne-Marie Carrière - Gerda de la cuisine au beurre
Elle avait fait rire les foules au théâtre dans "J'y suis, j'y reste" (1973), ou encore "Madame... pas dame" (1984). Au cinéma, son apparition dans le film "La cuisine au beurre" (1963) est restée dans les mémoires collectives. Elle a aussi participé au film "Le Bon roi Dagobert" même si elle n'apparait pas au générique. La comédienne Anne-Marie Carrière est décédée le 29 décembre 2006 à l’âge de 81 ans. Elle avait d’abord travaillé dans un bureau d'études fiscales, avant de devenir chansonnière et comédienne.
Jouant de sa rondeur et de son humour bon enfant, elle devient rapidement populaire et se produit dans de nombreux cabarets (aux Noctambules, aux théâtres de Dix-Heures et des Deux-ânes, au caveau de la République). A la télévision, elle apparaît régulièrement dans "Au théâtre ce soir", l'émission de Pierre Sabbagh, qui diffuse nombre de ses pièces, présente elle-même des émissions.
Elle fera aussi de la radio, animant à partir de 1970, le programme "l'Humour au féminin" sur la radio Europe 1, et publiera plusieurs livres, notamment "Piments doux" (1963) un recueil de poèmes humoristiques, et "Mon musée de l'homme" (1968). "Je suis la Française moyenne type", disait-elle à la fin des années 1970. "Après trente ans de métier, je crois ne pas avoir changé. Je pense être une honnête femme, de la même façon qu'au 18e siècle on était un honnête homme".






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