Réalisateurs, cinéastes... |
Julien DUVIVIER:
Cinéaste français (1896-1967).
Gilles Grangier est né le 5 mai 1911 à Paris. Il
a d'abord été figurant, régisseur, puis assistant avant de réaliser en 1942
"Adémaï bandit d'honneur", son premier film. Pendant plus de trente ans, il a
consciencieusement mis en scène, en bon artisan de son métier, une cinquantaine de
films dont beaucoup ont connu un succès commercial confirmé par de fréquentes
reprises à la télévision française. Gilles Grangier restera dans la mémoire du
cinéma français pour avoir dirigé douze fois Jean Gabin entre 1953 ("La
vierge du Rhin") et 1969 ("Sous le signe du taureau") et six fois Fernandel.
C'est lui qui a réalisé en 1964 "L'âge ingrat" pour la Gafer, cette éphémère
société de production montée par Gabin et Fernandel.
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Il a su créer son
propre style de réalisation dans un irrespect total pour les conventions
cinématographiques. Enfant gâté du théâtre de boulevard et de la vie
parisienne, il décida de s'emparer du jouet cinéma pour simplement mettre
en images des œuvres théâtrales. Mais le Roman d'un tricheur (1936)
révélait une forte personnalité et une approche nouvelle du cinéma. Il
exerça sa liberté dans des comédies virevoltantes dominées par les
dialogues et l'interprétation (Faisons un rêve, 1937; Quadrille, 1938; la
Poison, 1951), et des œuvres parfois inspirées des rapports contradictoires
qu'il entretenait avec son père, célèbre acteur parisien. Figure essentielle
de la scène parisienne et personnalité narcissique, il tourna des films
lourdement théâtraux et quelques œuvres pompeuses autant qu'ambitieuses
comme Si Versailles m'était conté (1954) ou Napoléon (1955). |
(1893-1956), réalisateur et producteur anglais, d'origine hongroise.
Korda tourna en Hongrie de 1916 à 1920, en Autriche, en Allemagne,
à Hollywood et en France avant de s'installer définitivement
en Grande-Bretagne en 1931 et de devenir son principal producteur indépendant.
Sa carrière de réalisateur à Hollywood fut quasiment
un échec et à Paris, seul le film
Marius (1931) resta dans les mémoires. Avec cinquante films,
il fut l'un des seuls en Grande-Bretagne à comprendre parfaitement
le marché international. Il créa la société
London Film Productions et emprunta de l'argent pour réaliser La
vie privée d'Henry VIII (The Private Life of Henry VIII, 1933).
Aussitôt après, il obtint le soutien financier de l'institution
britannique la plus conservatrice, la Prudential Assurance. Korda était
un visionnaire et voulut corriger les principales faiblesses du cinéma
britannique : manque d'investissement dans le matériel et les studios,
main-d'œuvre et distribution inadéquates. Il construisit les studios
Denham sur le modèle d'Hollywood et fit venir les techniciens les
plus performants d'Europe et des
États-Unis pour travailler sur des films tels que : Fantômes
à vendre (The Ghost Goes West, 1935), les Temps futurs (Things to
Come, 1936), Chevalier sans armure (Knight Without Armour, 1937) et les
Quatre Plumes blanches (The Four Feathers,
1939), de Zoltan Korda. Pour la première fois, les techniciens
et les metteurs en scène anglais purent être formés
par les plus grands directeurs de la photographie, monteurs et décorateurs,
notamment par le propre frère de Korda, Vincent. Il
commanda des scénarios à Carl Zuckmayer et travailla
avec des personnalités telles que R.C. Sherriff, H.G. Wells, Eric
Ambler et Graham Greene. Après avoir brillamment négocié
un accord de distribution avec la société United Artists,
toujours
à la recherche d'une idée novatrice en matière
de commercialisation mondiale, il signa un accord contractuel avec Technicolor,
utilisant au mieux ce procédé dans les Quatre Plumes blanches.
Ses acteurs devinrent presque tous célèbres : Laurence
Olivier, Ralph Richardson, Vivien Leigh, Sabu, Merle Oberon, Robert
Donnat, Flora Robson et Charles Laughton firent partie de ceux dont la
carrière cinématographique se trouva liée à
la London Films, alors que la société était à
son apogée.
Korda cherchait continuellement des nouveautés, parfois même
avant que la technique ne soit disponible. Pour Things to Come, la piste
son et musique aurait dû être enregistrée avant le tournage
du film, mais cela s'avéra être trop compliqué.
Ludwig Berger essaya de mixer le son et la musique sur le plateau de
tournage du Voleur de Bagdad (The Thief of Bagdad, 1940), mais là
encore, la mise en pratique fut impossible. L'accent étant souvent
mis sur des effets voyants, les scénarios
étaient souvent ampoulés et les opérations de
«!sauvetage!» devinrent de plus en plus onéreuses alors
que les recettes étaient imprévisibles. Ses financiers devinrent
méfiants, lui posèrent des questions sur ses méthodes
de gestion et, en 1939, prirent
le contrôle de Denham. Afin d'achever le Voleur de Bagdad, Korda
partit avec le film à moitié fini pour Hollywood où
il resta pendant trois ans. Là, il produisit et réalisa le
film Lady Hamilton (That Hamilton Woman, 1941) et produisit le Livre de
la jungle (Jungle Book, 1942), de Zoltan Korda. Ami du Premier ministre
britannique Winston Churchill, il reçut en 1942 le premier titre
de chevalier attribué à un membre de l'industrie cinématographique
en hommage à son dévouement.
De retour en Grande-Bretagne, Korda remit sur pied la London Films
et, une fois encore, essaya d'acquérir des studios et des circuits
de distribution. En 1946, il prit une participation majoritaire dans la
société British Lion et acquit les studios
Shepperton. Après la guerre, il réalisa seulement un
film et son nom disparut peu à peu des écrans, surtout après
la faillite de la British Lion : Korda fut jugé, peut-être
à tort, responsable de cet échec. Néanmoins, il fut
à l'origine des films écrits par
Graham Greene et réalisés par Carol Reed dont le Troisième
Homme (The Third Man, 1949), des trois films de Powell et Pressburger ,
dont les Contes d'Hoffman (The Tales of Hoffmann, 1951) et du très
admiré Richard III de Laurence Olivier
(1956). Il ne perdit jamais sa fièvre innovatrice et, la couleur
étant désormais un classique pour lui, il tourna ses derniers
films Tempête sur le Nil (Storm Over the Nile, 1955), Richard III
et Smiley (1956), en CinémaScope et en VistaVision,
précédant tout autre metteur en scène britannique.
Né à Aubagne, en
Provence, le 28 février 1895, Marcel Pagnol était le
fils d'un instituteur et d'une couturière, qui sont présents dans toute
son œuvre et surtout dans ses Souvenirs d'enfance. Il fut un
écrivain précoce: au sortir du lycée, il fonda une revue littéraire,
Fantasio, qui est l'ancêtre des célèbres Cahiers du Sud. Devenu professeur
d'anglais, Marcel Pagnol se consacra d'abord à l'écriture de pièces de
théâtre, desservies par une certaine lourdeur didactique, telles que les
Marchands de gloire (1925) et Jazz (1927). Il se mit ensuite en congé de
l'éducation nationale pour «cause de littérature», comme il le dit lui même.
Sa troisième pièce, Topaze (1928), avait encore pour cadre le milieu
enseignant et, comme les précédentes, elle pêchait par son aspect de
démonstration morale («L'argent mène le monde!» était l'objet de cette
déploration). Mais elle consacra un type, la figure du petit professeur
méprisé et ridicule.
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Marcel Pagnol mourut à Paris le 18 avril
1974. Auteur comblé, il reçut tous les honneurs de son vivant : l'argent
et la gloire, des ventes importantes et l'élection à l'Académie française
(1946). Reconnu par des réalisateurs de l'importance de De Sica et
Rossellini comme le père du néoréalisme italien, puis redécouvert par la
Nouvelle Vague au même titre que Renoir ou Hitchcock (dans un numéro
fameux des Cahiers du cinéma de décembre 1965), Marcel Pagnol reste
surtout connu aujourd'hui pour ses adaptations et pour sa série célèbre
des Souvenirs d'enfances.
Pour plus d'informations, consultez le site officiel Marcel-Pagnol.com. |
© Avec l'aimable autorisation de MPC
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Jacques Vauclair fit ses débuts photographiques dans le célèbre studio Harcourt, à Paris. Il y travailla de 1946 à 1955. En 1956, il ouvrit son propre studio et le baptisa Studio Vauclair. Le studio se trouvait à proximité de l'Olympia, une salle de concert très fréquentée. En un an, il devint l'un des photographes parisiens les plus renommés. Il photographiait non seulement les stars françaises de l'époque, comme Michèle Morgan, Jean Marais, Fernandel ou Line Renaud, mais aussi les acteurs du mouvement de "la nouvelle vague". Jacques fut le premier photographe de nombreuses jeunes stars. Dans son studio, il photographia : Jean Claude Brialy, Catherine Deneuve, Annie Girardot, Jean Pierre Leaud, Claude Berri, Bernadette Lafont, Françoise Fabian, Stephane Audran, Michel Serrault, Anna Karina, Jean Pierre Aumont et Yves Montand. Il fut aussi un parolier et ecrivit des chansons pour Henri Salvador, Jacqueline Francois et Charles Trenet. |
Né le 5 septembre 1920 à Saint-Christol (Hérault), fils d'instituteur, Raymond Castans obtient un doctorat en droit après des études à Sète et à Montpellier. Il commence sa carrière de journaliste en 1945 à Samedi-Soir (où il côtoie Gaston Bonheur et Kléber Haedens), puis à Paris Match, où il est d'abord chef des informations (1949), puis rédacteur en chef (1950). Entré parallèlement à Radio Télé Luxembourg en 1966, il devient secrétaire général des programmes en 1973. Secrétaire général du groupe Prouvost à partir de 1955, il est directeur de la rédaction de Paris Match de 1969 à 1973. Il devient ensuite directeur général des programmes à RTL de 1978 à 1985, année où il est nommé par le président du Sénat, Alain Poher, membre de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle. Auteur ou adaptateur de plusieurs pièces de théâtre, comme Libres sont les papillons (1969), ou Rendez-vous à Hollywood (1977), Raymond Castans s'est surtout illustré par des livres de souvenirs sur ses amis : Marcel Pagnol m'a raconté (1975), Fernandel m'a raconté (1976), Il était une fois Marcel Pagnol (1978), Sacha Guitry en son siècle (1993) ou Les Meilleurs Amis du monde (1984), où il évoquait les figures hautes en couleur de tous ses "amis", comme Jean Nohain, Fernand Raynaud et Alexandre Vialatte, mais aussi le photographe Walter Carone ou le dessinateur Chaval. |
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