FERNANDEL (Désiré Lesec), Pierre RENOIR (Dr Dartignac), Viviane GOSSET (Mme de Saint-Val), Jean DAVY (Max Robertal), Germaine KERJEAN (Rose, la gouvernante), Marcel CARPENTIER (Henri, l'oncle de Désiré), Alexandre RIGNAULT (Antoine, le maître d'hôtel), Erno CRISA (Dédé, le vagabond), Arlette GUTTINGUER (Suzy de Saint-Val), Marcel PÉRÈS (le brigadier), Maxime FABERT, Paul DEMANGE, Jean DASTE, René FLUET, Jean MARCONI, MUNIER, NAVAILLES, etc.

Employé dans la compagnie d'assurance de son oncle Henri, Désiré Lesec, un garçon plutôt peureux, vient de gagner le premier prix du Concours de Policier Amateur. Son oncle lui propose d'aller enquêter au château de Saint-Val, où le propriétaire des lieux vient de mourir subitement, après avoir contracté une importante assurance-vie. Il règne une atmosphère morbide au château où, dès son arrivée, Désiré est mis en présence de plusieurs suspects. La nuit suivante, madame de Saint-Val est assassinée dans sa chambre. Le docteur Dartignac découvre une trace de piqûre derrière l'oreille et en déduit que la mort a été provoquée par une fléchette enduite de curare. Les soupçons de Désiré se portent tour à tour sur l'étrange Max Robertal, sur Rose, la servante muette, et Antoine le valet, qui sont assassinés à leur tour. Ensuite, c'est le tour de la jolie Suzy, dont Désiré était tombé amoureux. Il ne reste plus que le docteur Dartignac, qui fait lire à Désiré un ouvrage sur le somnambulisme puis drogue l'infortuné "détective". Lorsque Désiré se réveille, c'est pour constater que sa cravate, disparue, est attachée au cou du docteur Dartignac, pendu au lustre. Croyant avoir commis tous ces meurtres en état de somnambulisme, Désiré se rend à la gendarmerie. Mais, lorsqu'il ramène les gendarmes dans le château, il a la surprise de découvrir toutes les victimes bien vivantes et riant de bon cœur de la farce montée à l'instigation de l'oncle Henri, qui voulait donner à son neveu une leçon d'humilité. Toutefois, au cours de son enquête, Désiré a découvert dans les souterrains du château un passage secret dans lequel, grâce à la complicité d'Antoine, se cachait un vagabond, Dédé, qui pillait les églises de la région.

"Tel Samson, M. Fernandel, armé de sa mâchoire, nous en donne pour son cachet."
Carlo RIM, Fernandel, Editions Calmann-Lévy

LE MYSTÈRE SAINT-VAL est le premier film tourné par Fernandel après la Libération de Paris (durant l'hiver 1944-1945 dans les studios de Boulogne). Son dernier film, réalisé par lui-même, ADRIEN, remontait à 1943. Après quoi, l'acteur s'était retiré à Marseille. Mais, bien qu'ayant travaillé pour la compagnie Continental dirigée par les forces d'Occupation, Fernandel ne fut pas inquiété à la Libération, contrairement à beaucoup de ses confrères : son biographe Jacques Lorcey, met cette indulgence sur le compte de " quelques mois d'un repos fort sage et d'une attitude, courtoise mais toujours distante, à l'égard des Allemands".
Auteur d'opérettes et de chansons ("Ignace", "Redis-le me le", "Barnabé", "Un Tatoué", "Hector", "On m'appelle Simplet"), Jean Manse - son beau-frère - suivit de près la carrière de Fernandel en collaborant, depuis LES BLEUS DE LA MARINE (1934) jusqu'au VOYAGE À BIARRITZ (1962), à la plupart de ses films célèbres, comme scénariste, adaptateur ou dialoguiste.
Curieusement, alors que les documents d'époque donnent 102 minutes de durée officielle, les copies visibles actuellement ne totalisent que 85 minutes de projection; les chansons du film, entre autres, ont été entièrement retirées.
René Le Hénaff tournera deux autres films avec Fernandel : LES GUEUX AU PARADIS (1946) et UNIFORMES ET GRANDES MANŒUVRES (1950).
Série n° 312 de la collection des fiches de Monsieur Cinéma 312/12.